samedi 5 janvier 2008

Résumé de l'affaire extrait d'un article du "Travailleur Parisien" de Novembre 2007.


"Institut du Monde Arabe
Très bon restaurant, mais dur à digérer !

Depuis le 1 er septembre, les salariés du restaurant de l'Institut du monde arabe sont sans salaire, sans emploi et sans aucune couverture sociale. Le comble, c'est que tout le monde s'en lave les mains tout en se les frottant.

Après que l'institut, présidé par Dominique Baudis, a dénoncé le contrat de concession de la restauration qui le liait à la société Yara Prestige au bénéfice de la société Noura, il était logique de reprendre les salariés et que l'activité perdure. D'ailleurs, cela relevait davantage du Code du travail que de la logique !

Mais quand il s'agit d'assumer ses responsabilités, chacun, avec un cynisme déconcertant, se refile la patate chaude et l'accommode à sa propre sauce. La situation est donc la suivante : Yara Prestige n’exploite plus le restaurant, mais les salariés sont toujours en place. Aucun licenciement n’a été notifié, puisque le transfert est juridiquement automatique. Par ailleurs, l’Institut entend conserver l’activité du restaurant dont il a la responsabilité. Celui-ci nécessitant de surcroît une urgente rénovation, son activité a cessé par anticipation depuis début septembre, ce qui n’arrange pas ses salariés qui ne savent à qui s’adresser pour régler leur situation.

L'Institut, dans un premier temps, a tenté de faire porter le chapeau à Yara Prestige prétextant que ces salariés lui appartenaient et qu'elle n'avait qu'à les reprendre. Quand la CGT a fait remarqué qu'il n'était pas question que les employés s'assoient sur deux mois de salaire et qu'ils souhaitaient continuer à travailler sur leur site, la version a changé. D'autant que nous avions rappelé à Baudis que l'Institut maintenait la restauration et qu'il imposait la rénovation du restaurant. Ne voulant ni payer, ni même avancer les salaires, Baudis s'est aussitôt empressé de nous envoyer vers la société Noura le repreneur, bien que la responsabilité de l’institut vis-à-vis des salariés du restaurant soit clairement établie.

Quant à la société Noura, la réponse s'apparente à un gigantesque bras d'honneur, aux salariés comme au Code du travail : elle déclare avec mépris qu'elle ne paiera aucun salaire et ne reprendra personne.

C'est évidemment devant le Conseil des prud'hommes que nous avons saisi que cela va se régler, mais nous devons tout de même saluer et encourager nos camarades qui luttent pour leur emploi et dénoncent depuis trois mois l'attitude du donneur d'ordre comme celle du repreneur. Selon nous, ni l'un ni l'autre ne souhaitent garder les salariés.

Nous ne manquerons pas d'avoir une attention particulière envers Dominique Baudis qui a inauguré en grande pompe le nouveau restaurant avec sa nouvelle carte et des nouveaux salariés, alors qu'il déclarait dans Le Parisien du 24 octobre : " Nous sommes perplexes face à la position de la société Noura. Si nous avions su, nous n'aurions pas retenu cette enseigne."

Un menu spécial a été confectionné pour nos camarades. Baudis a préparé les loukoums et épluché les oignons ; quand à Noura : elle s'est chargé de l’harissa… "


Rémi Picaud et Stéphane Fustec , du Journal de l'Union Départementale CGT de Paris.



1 commentaire:

Anonyme a dit…
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